La glossodynie (ou syndrome de la bouche brûlante) se traduit par des douleurs chroniques de la langue, voire d’autres parties de la bouche. La glossodynie affecte particulièrement les femmes après la ménopause.
Les douleurs ressenties augmentent tout au long de la journée. Elles sont aggravées par le stress mais disparaissent pendant le sommeil et diminuent pendant les repas. Des symptômes d’anxiété ou de dépression sont fréquemment observés. Les patients signalent souvent des lésions dans la bouche, mais elles ne sont pas confirmées par l’examen clinique.
On ne connaît pas les causes de la glossodynie. Parmi les facteurs favorisants, outre le sexe féminin et la ménopause, les médecins évoquent les défauts de la position des dents, les tics buccaux, le syndrome de bouche sèche, les allergies de contact (aux aliments ou aux produits d’hygiène buccodentaire), le diabète, les lésions du nerf mandibulaire inférieur, les troubles de la thyroïde, la candidose de la bouche (« muguet »), certains médicaments contre l’hypertension, voire des déficits nutritionnels en vitamines B1, B2, B6, B9, B12, fer, zinc, etc. Certains spécialistes considèrent que la glossodynie est plutôt une maladie psychosomatique qui trouve son origine dans des problèmes psychiques.
Lorsque la glossodynie est due à une autre maladie, son traitement est celui de la maladie qui en est responsable. Lorsqu’elle apparaît sans cause identifiable, son traitement repose sur l’usage de certains médicaments psychotropes (gabapentine, prégabaline, amitriptyline ou duloxétine). Ces traitements ne semblent complètement efficaces que chez environ un tiers des patients. Dans une optique pluridisciplinaire, ils doivent être associés à des séances de thérapie cognitivo-comportementale qui aident la personne à vivre avec les symptômes non soulagés par les traitements. Des études intéressantes sont en cours avec un médicament, le clonazépam, administré à la fois en comprimés et en bains de bouche.
Au quotidien, la douleur liée à la glossodynie peut parfois être soulagée par des boissons froides, des glaçons ou des chewing-gums sans sucre. Mieux vaut arrêter de fumer et éviter les aliments épicés ou acides, ainsi que l'alcool (dans les boissons et les bains de bouche).
Sources
« Burning mouth syndrome », 2017
« Syndrome de glossodynie », Merck Manual, 2018
Attention
Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.