Les huiles extraites des poissons gras sont riches en acides gras oméga-3, dont les deux principaux sont l’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA). Certaines huiles végétales (en particulier, celles de lin, de chanvre, de cameline ou de pérille) contiennent également des quantités importantes d’acides gras oméga-3. Parmi ceux-ci, l’acide alpha-linolénique (ALA) est le plus abondant.
Depuis 2012, après examen des données scientifiques, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) ont estimé que les produits contenant des oméga-3 de poisson peuvent prétendre contribuer au fonctionnement normal du cœur si et seulement si ces produits contiennent au moins 40 mg d'EPA/DHA pour 100 g et 100 kcal de produit, et s'ils apportent au moins une dose quotidienne de 250 mg d’acides gras oméga-3 des huiles de poisson.
De plus, les aliments contenant du DHA et de l'EPA peuvent prétendre :
- contribuer au maintien des fonctions normales du cerveau et d’une vision normale si et seulement s’ils contiennent au moins 40 mg de DHA pour 100 g et 100 kcal de produit, et si la personne en ingère au moins 250 mg par jour ;
- contribuer à maintenir une pression sanguine normale chez les adultes, à condition d’apporter au moins 3 g de DHA et d’EPA par jour, sans dépasser 5 g par jour ;
- contribuer à maintenir des taux de triglycérides normaux chez les adultes, à condition d’apporter au moins 2 g de DHA et d’EPA par jour (ou 2 g de DHA), sans dépasser 5 g par jour.
Concernant les acides gras oméga-3 des huiles végétales, l’EFSA estime que les produits en contenant peuvent prétendre contribuer au maintien de taux sanguins de cholestérol normaux si et seulement si ces produits contiennent au moins 0,3 g d'acide alpha-linolénique pour 100 g et 100 kcal de produit, et s'il apportent au moins une dose quotidienne de 2 grammes d’acide alpha-linolénique (ALA).
En 2018, deux publications scientifiques ont rendu plus complexe l’analyse de l’efficacité des acides gras oméga-3 sur la prévention cardiovasculaire :
- une analyse croisée de 79 études cliniques randomisées contre placebo (112 000 patients) n’a trouvé aucun bénéfice d’une supplémentation en DHA et EPA en terme de prévention cardiovasculaire, ni chez les patients en bonne santé, ni chez les patients ayant eu un accident cardiovasculaire. Cette même analyse croisée indique que la supplémentation en oméga-3 végétaux (ALA) montre une faible, mais significative, réduction du risque de décès suite à un infarctus, d’accident cardiovasculaire en général et de troubles du rythme cardiaque.
- la même année, une autre étude, REDUCE-IT, menée sur plus de 8 000 patients traités par des statines (contre l’excès de cholestérol) et présentant un risque aggravé d’accident cardiovasculaire (excès de triglycérides, antécédents personnels d’accident cardiovasculaire ou diabète), a montré que 4 grammes d’EPA par jour pendant 5 ans semble significativement réduire de 25 % le risque d’accident cardiovasculaire majeur chez ces patients particuliers.
Sources
Les conclusions de l’EFSA
L’analyse croisée des 79 études cliniques, 2018
L’étude REDUCE-IT, 2018
Attention
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