Le bâillement est un comportement très ancien, puisqu’on peut l’observer chez les reptiles, les poissons, les oiseaux et les mammifères. Il apparaît chez l’homme dès la 11e ou 12e semaine de grossesse. Nous bâillons tous 3 à 8 fois par jour, surtout au réveil et lorsque nous sommes stressés. Les nourrissons jusqu’à l’âge de 3 semaines bâillent très souvent.
Son utilité reste sujet à débats : stimulation de la vigilance, refroidissement du cortex cérébral, communication non verbale, signal qu’il est temps de manger ou de dormir, etc. Mais, contrairement à une idée reçue, il ne sert pas à oxygéner le cerveau.
Chez les mammifères, une seule espèce ne bâille pas : la girafe. Mais elle ne s’en porte pas plus mal !
La disparition du bâillement ne semble pas produire d’effets négatifs. Cela arrive chez les personnes qui souffrent de maladie de Parkinson, celles qui prennent certains médicaments neuroleptiques ou dérivés de l’opium (opiacés), mais également lors d’une consommation excessive de caféine. Le bâillement ne semble donc pas indispensable.
Chez les primates, donc chez l’homme, le bâillement a une particularité : il est mimétique. Environ 75 % des personnes qui voient une personne bâiller bâillent à leur tour. On estime que ce mimétisme est une forme d’empathie. Il y a fort à parier qu’en lisant ces lignes, ou peu de temps après, vous ne puissiez réprimer un bâillement !
Sources
« Le bâillement, un symptôme oublié ? », Olivier Walusinski, 2010
« Pourquoi on bâille », un entretien avec Olivier Walusinski, 2010
Attention
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