Certains sites internet vantent les mérites des douches froides de longue durée (3 à 5 minutes avec une eau à… 14°C !) pour provoquer une légère hypothermie (diminution de la température corporelle) et forcer le corps à brûler des calories pour maintenir une température interne à 38°C. L’idée étant que brûler des calories aide à perdre du poids (à condition de ne pas sauter sur un paquet de chips en sortant de la salle de bains !).
Aucune étude n’a évalué les effets de cette pratique sur le poids. Elle reste donc largement hypothétique.
Des études ont en revanche exploré les effets de la température ambiante du domicile sur la gestion du poids. Soit plus froide, pour brûler des calories en se réchauffant, soit plus chaude, pour brûler des calories en transpirant pour se rafraîchir.
Selon une étude britannique, les personnes chauffant leur domicile autour de 25°C sont globalement plus minces que celles vivant à des températures inférieures à 23°C, y compris plus basses vers 19°C. Au-delà des calories brûlées à transpirer, ces températures élevées réduisent l’appétit ce qui pourraient expliquer la différence observée.
Par ailleurs, une étude néerlandaise a montré que la dépense énergétique augmente lors d'une exposition quotidienne pendant 2 à 3 heures à des températures comprises entre 17 et 19°C.
Mais, dans un cas comme dans l’autre, aucune étude n’a évalué l’effet des températures situées hors de l’intervalle 19-23°C sur la perte de poids.
Baisser la température de son domicile de quelques degrés permet des économies d'énergie mais reste inconfortable (pas question de se couvrir, cela annulerait l’effet). À l'inverse, augmenter la température ambiante alourdit la facture énergétique et aura des conséquences sur l’environnement si la source d’énergie utilisée n’est pas renouvelable.
Sources
L’étude sur le lien entre température du domicile et index de masse corporelle (IMC), 2014
L’étude sur les effets de l’exposition au froid pour brûler plus de calories, 2014
Attention
Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.