Aucune plante dépolluante n’a été identifiée à ce jour.

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Depuis une dizaine d’années, les jardineries proposent des plantes censées diminuer la concentration de l’atmosphère du domicile en polluants toxiques : formaldéhyde, benzène, monoxyde de carbone, alpha-pinène, etc. Cet usage des plantes d’intérieur est né d’expériences menées par la Nasa dans l’optique de purifier l’atmosphère de la station spatiale.
Malheureusement, il semble que cette propriété n’ait pas de justification scientifique. L’étude Phytair, menée en 2010 par l’Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (APPA Nord Pas-de-Calais), a équipé une maison témoin bardée de capteurs avec des plantes réputées pour leur action dépolluante (dragonnier, pothos et plante araignée, avec entre 1 et 4 jardinières par pièce). Des bouffées de polluants ont ensuite été injectées dans l’air de la maison et la composition de l’atmosphère mesurée, avec ou sans plantes.
Dans cette étude, la présence de ces trois plantes n’a eu aucun effet sur la concentration de l’air intérieur en monoxyde de carbone, formaldéhyde, benzène ou alpha-pinène. Les chercheurs ont donc conclu que, dans les conditions habituelles des maisons (différentes de celles des expériences de la Nasa ou d’autres laboratoires), ces plantes n’ont pas d’effet dépolluant.
Suite à cette étude, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a conclu que : « l’argument « plantes dépolluantes » n’est pas validé scientifiquement au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine. En matière d’amélioration de la qualité de l’air intérieur, la priorité reste la prévention et la limitation des sources de pollution (entretenir les chauffe-eaux et les chaudières, réduire l’utilisation de produits chimiques ménagers, etc.) accompagnées d’une ventilation ou plus généralement d’une aération régulière des locaux (entretien du système de ventilation, ne pas bloquer les orifices d’aération, ouvrir les fenêtres tous les jours quelques minutes, etc.). »

Sources
Les résultats de l’étude Phytair
L’avis de l’ADEME
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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