Les argiles sont des minéraux extraits du sol ayant une forte capacité d’adsorption. En médecine, certaines d’entre elles sont utilisées pour traiter les troubles gastro-intestinaux bénins de type diarrhée, sous le nom de diosmectite, d’attapulgite de Mormoiron, d’hydrotalcique ou de kaolin.
Parce que les argiles captent aussi les impuretés métalliques du sol, elles peuvent contenir des quantités importantes de plomb ou d’autres métaux lourds. Extraire ces métaux lourds est impossible sans détruire la structure cristalline des argiles, structure cristalline qui est à l’origine de leur capacité d’adsorption et de leur activité thérapeutique.
En théorie, toutes les argiles médicamenteuses contiennent suffisamment de plomb pour dépasser les recommandations maximales d’exposition quotidienne. Cependant, leur structure cristalline emprisonne le plomb et seule une petite partie de la quantité présente peut passer dans le sang des personnes qui les prennent. Mais peu de données existaient sur la quantité réellement absorbée par l’intestin. Récemment, un des laboratoires pharmaceutiques producteurs d’argiles a mené une étude mesurant les taux de plomb dans le sang d’adultes ayant pris une argile pendant 7 semaines, sans soulever de questions de sécurité d’utilisation.
En mars 2018, le Groupe de Travail Pédiatrie de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est inquiété de l’exposition au plomb chez les enfants qui prennent ce type d’argiles (qui sont en vente libre et peuvent être utilisées chez les enfants). À partir des données obtenues chez les adultes, les experts ont modélisé les taux sanguins de plomb après une utilisation courte (une semaine) de ces argiles chez les enfants.
Leurs conclusions sont que :
Sources
Le compte-rendu de la réunion du Groupe de Travail Pédiatrie de l’ANSM, le 12 mars 2018
https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/a16084f363dd3a70aeb361d0c7f74db6.pdf
Parce que les argiles captent aussi les impuretés métalliques du sol, elles peuvent contenir des quantités importantes de plomb ou d’autres métaux lourds. Extraire ces métaux lourds est impossible sans détruire la structure cristalline des argiles, structure cristalline qui est à l’origine de leur capacité d’adsorption et de leur activité thérapeutique.
En théorie, toutes les argiles médicamenteuses contiennent suffisamment de plomb pour dépasser les recommandations maximales d’exposition quotidienne. Cependant, leur structure cristalline emprisonne le plomb et seule une petite partie de la quantité présente peut passer dans le sang des personnes qui les prennent. Mais peu de données existaient sur la quantité réellement absorbée par l’intestin. Récemment, un des laboratoires pharmaceutiques producteurs d’argiles a mené une étude mesurant les taux de plomb dans le sang d’adultes ayant pris une argile pendant 7 semaines, sans soulever de questions de sécurité d’utilisation.
En mars 2018, le Groupe de Travail Pédiatrie de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est inquiété de l’exposition au plomb chez les enfants qui prennent ce type d’argiles (qui sont en vente libre et peuvent être utilisées chez les enfants). À partir des données obtenues chez les adultes, les experts ont modélisé les taux sanguins de plomb après une utilisation courte (une semaine) de ces argiles chez les enfants.
Leurs conclusions sont que :
- chez l'enfant de moins de 2 ans, l’exposition au plomb est telle que l’on atteint rapidement un seuil potentiellement toxique : l’utilisation de ces argiles devraient être évitée chez les jeunes enfants.
- chez l’enfant de plus de 2 ans, le risque reste à approfondir : les insuffisances de la modélisation ne permettent pas de tirer une conclusion claire dans cette population à ce jour.
Sources
Le compte-rendu de la réunion du Groupe de Travail Pédiatrie de l’ANSM, le 12 mars 2018
https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/a16084f363dd3a70aeb361d0c7f74db6.pdf
Attention
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