Non, mais ils sont reconnus pour leur activité anti-inflammatoire.

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En phytothérapie, on utilise les baies, les feuilles de printemps et les bourgeons de cassis (Ribes nigrum) pour traiter les manifestations de l’insuffisance veineuse (jambes lourdes), des hémorroïdes et de la fragilité des capillaires (ecchymoses). On les utilise également pour soulager les douleurs liées à l’arthrose (rhumatismes) et pour augmenter le volume des urines lors d’une infection urinaire. De plus, les pépins de cassis fournissent une huile de table parfois proposée pour soulager les douleurs rhumatismales.
Les feuilles et les baies de cassis contiennent des proanthocyanidols aux propriétés anti-inflammatoires. L’huile de pépins de cassis est riche en acides gras essentiels de la famille des oméga 3 (acide alpha-linolénique, acide stéaridonique, par exemple) et de celle des oméga 6 (acide gamma-linolénique, par exemple). Ces acides gras auraient des propriétés anti-inflammatoires.
Néanmoins, les feuilles, les baies et l’huile de pépins de cassis n’ont fait l’objet d’aucune étude clinique sérieuse chez l’homme. Chez l’animal, les feuilles et les baies ont montré une certaine activité anti-inflammatoire.
Selon le Pr Loïc Girre, professeur de pharmacie à la Faculté de Rennes, les bourgeons de cassis contiendraient des substances capables de stimuler la production de cortisol (l’hormone du stress) par les glandes surrénales. Selon lui, leur activité anti-inflammatoire serait de l’ordre « du tiers de celle de la cortisone », mais aucune étude n’a confirmé cette allégation.
En 2010, l’Agence européenne du médicament (EMA) a reconnu l’usage traditionnel des feuilles et des baies de cassis « pour soulager les douleurs articulaires mineures ». Elle conseille de limiter son utilisation à une durée maximale de quatre semaines.
En 2003, la Coopération scientifique européenne en phytothérapie (ESCOP) a reconnu l’usage traditionnel du cassis comme « traitement complémentaire visant à soulager les douleurs dues à des rhumatismes ».
D’autres plantes médicinales possèderaient des propriétés anti-inflammatoires : le frêne (Fraxinus excelsior), l’harpagophyton (Harpagophytum procumbens), l’ortie dioïque (Urtica dioica), la reine-des-prés (Filipendula ulmaria), le saule blanc (Salix alba), etc.
 
Sources
La fiche monographique de l’Agence européenne du médicament sur le cassis
https://www.ema.europa.eu/documents/herbal-monograph/draft-european-union-herbal-monograph-ribes-nigrum-l-folium_en.pdf
  
Girre, Loïc. Plantes médicinales. Editions Ouest France, 2018
 

 

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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