Ces dernières années ont vu le grand retour d’une pratique qui avait disparu après la seconde guerre mondiale : la cure uvale, ou monodiète uvale. Cette pratique consiste à manger uniquement du raisin pendant quelques jours, pour aider son corps à « détoxifier ».
Populaire à partir des années 1860, avec un pic dans les années 1930, la cure uvale était essentiellement pratiquée dans les régions productrices de raisin, surtout avec du raisin chasselas réputé dans ce contexte. Les municipalités installaient des « stations uvales » dans les jardins municipaux où il était possible de trouver du raisin tout au long de la journée (ou, parfois, du jus de raisin).
Le raisin est riche en sucres (15,5 g pour 100 g), pauvre en fibres, avec des apports intéressants en potassium (191 mg/100g), ainsi qu’en vitamine K1 et en bêta-carotènes (les précurseurs de la vitamine A). Les pépins contiennent des fibres et des acides gras insaturés.
En pratique, la cure uvale consiste à manger à volonté du raisin bien mûr (avec les peaux et les pépins, en mâchant bien) et uniquement du raisin, en buvant également beaucoup d’eau ou de tisanes. La consommation se fait tout au long de la journée, sans respecter les heures de repas. Une personne consomme en moyenne entre 2,5 et 3,5 kg par jour, et la cure ne doit pas dépasser une semaine. Il est essentiel de consommer du raisin bio. La viticulture est le plus gros consommateur de pesticides en France (20 % de la consommation nationale pour 3,7 % de la surface agricole utile).
Dans les années 1930, l’Académie de médecine recommandait la cure uvale pour lutter contre « la constipation, certaines diarrhées, les congestions hépatiques, les calculs biliaires, la goutte, bien des affections de la peau, et en général, tous les états pathologiques d’arthritisme ».
Aucune étude scientifique n’existe pour valider ou invalider la cure uvale. On ne sait rien de ses effets, si ce n’est que sa richesse en sucre la rend inadaptée aux personnes diabétiques.
Le concept de « détoxification » lui-même n’a pas de base scientifique. Le raisin est légèrement diurétique ce qui, avec la consommation d’eau qui est augmentée pendant la diète uvale, favorise l’élimination urinaire.
Sources
Un documentaire des années 1930 sur les stations uvales fait par le Ministère de l’Agriculture
http://www.ina.fr/video/VDD10045584
Base CIQUAL de la composition des aliments
https://ciqual.anses.fr/#/aliments/13112/raisin-cru
Populaire à partir des années 1860, avec un pic dans les années 1930, la cure uvale était essentiellement pratiquée dans les régions productrices de raisin, surtout avec du raisin chasselas réputé dans ce contexte. Les municipalités installaient des « stations uvales » dans les jardins municipaux où il était possible de trouver du raisin tout au long de la journée (ou, parfois, du jus de raisin).
Le raisin est riche en sucres (15,5 g pour 100 g), pauvre en fibres, avec des apports intéressants en potassium (191 mg/100g), ainsi qu’en vitamine K1 et en bêta-carotènes (les précurseurs de la vitamine A). Les pépins contiennent des fibres et des acides gras insaturés.
En pratique, la cure uvale consiste à manger à volonté du raisin bien mûr (avec les peaux et les pépins, en mâchant bien) et uniquement du raisin, en buvant également beaucoup d’eau ou de tisanes. La consommation se fait tout au long de la journée, sans respecter les heures de repas. Une personne consomme en moyenne entre 2,5 et 3,5 kg par jour, et la cure ne doit pas dépasser une semaine. Il est essentiel de consommer du raisin bio. La viticulture est le plus gros consommateur de pesticides en France (20 % de la consommation nationale pour 3,7 % de la surface agricole utile).
Dans les années 1930, l’Académie de médecine recommandait la cure uvale pour lutter contre « la constipation, certaines diarrhées, les congestions hépatiques, les calculs biliaires, la goutte, bien des affections de la peau, et en général, tous les états pathologiques d’arthritisme ».
Aucune étude scientifique n’existe pour valider ou invalider la cure uvale. On ne sait rien de ses effets, si ce n’est que sa richesse en sucre la rend inadaptée aux personnes diabétiques.
Le concept de « détoxification » lui-même n’a pas de base scientifique. Le raisin est légèrement diurétique ce qui, avec la consommation d’eau qui est augmentée pendant la diète uvale, favorise l’élimination urinaire.
Sources
Un documentaire des années 1930 sur les stations uvales fait par le Ministère de l’Agriculture
http://www.ina.fr/video/VDD10045584
Base CIQUAL de la composition des aliments
https://ciqual.anses.fr/#/aliments/13112/raisin-cru
Attention
Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.