Comparer huile de tournesol et huile d’arachide implique de considérer l’usage que l’on en fait.
L’huile de tournesol est riche en vitamine E et contient beaucoup d’acides gras polyinsaturés (notamment l’acide linoléique, un acide gras oméga-6). Elle est bonne en assaisonnement à froid mais résiste assez mal à la cuisson à haute température et à la friture (elle s’oxyde rapidement). Pour cet usage, mieux vaut prendre une huile de tournesol portant la mention « hautement oléique ».
Certains nutritionnistes s’inquiètent de sa forte concentration en acides gras oméga-6 et conseillent de l’associer avec des huiles à forte teneur en acides gras oméga-3 (colza, noix, lin, cameline, etc.), pour un meilleur équilibre oméga-6/oméga-3.
L’huile d’arachide est très stable à la cuisson, même à hautes températures. Elle contient une grande quantité d’acides gras oméga-9, réputés intéressants pour la santé cardiovasculaire (49 % contre 20 % dans l’huile de tournesol qui n’est pas hautement oléique). Comme l’huile de tournesol, elle est riche en acides gras oméga-6, mais elle est un peu mieux équilibrée. Elle peut déclencher des allergies chez les personnes sensibles à l’arachide et contient moins de vitamine E que l’huile de tournesol. En France, son impact environnemental est un peu plus important que celui de l’huile de tournesol : l’arachide est cultivée dans les pays subtropicaux plus éloignés que nos champs de tournesol, d’où une empreinte carbone plus élevée.
En conclusion, l’huile d’arachide est plus adaptée à la cuisson à température élevée, celle de tournesol plus adaptée à l’assaisonnement à froid ou la cuisson à température modérée. Pour rappel, d’un point de vue de la santé, il est toujours mieux d’utiliser une grande variété d’huiles en rotation : olive, colza, noix, lin, pépins de raisin, tournesol, etc., pour un apport équilibré en divers types d’acides gras.
Sources
Sur les acides gras oméga-3 d’origine végétale, 2018