Une alimentation riche en vitamines B1 et B6 et en acides gras oméga-3.

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Les études sur l’impact de l’alimentation sur les règles douloureuses sont en général de petite taille, ce qui les rend difficiles à interpréter. En 2001, l’Institut Cochrane, indépendant et respecté, a publié une synthèse de ce que dit la recherche à ce sujet.

Selon cet institut, la vitamine B1 semble soulager les règles douloureuses. Cette conclusion est basée sur un essai bien mené dans lequel des 556 adolescentes sous traitement actif ont pris 100 mg de vitamine B1 par jour. Dans cet essai, la prise quotidienne de vitamine B1 pendant 2 mois a été plus efficace que le placebo pour réduire la douleur.

Dans une étude de qualité, la vitamine B6 s'est avérée plus efficace qu’un placebo pour réduire les douleurs menstruelles. La vitamine B6 seule a également réduit la douleur davantage qu'une combinaison de magnésium et de vitamine B6. La vitamine B6 était administrée à raison de 200 mg par jour et le magnésium à raison de 500 mg par jour (10 à 13 femmes dans chaque groupe de traitement).

Dans divers essais contre placebo, la prise d'huile de poisson (acides gras oméga-3) pendant 2 mois a contribué à soulager la douleur liée aux règles. Les femmes ont également pu prendre moins de médicaments contre la douleur lorsqu'elles complétaient leur alimentation avec de l'huile de poisson. En 2022, une analyse croisée des études disponibles a démontré que la supplémentation en oméga-3 à petites doses réduit significativement l’intensité des douleurs menstruelles par rapport à un placebo.

Par ailleurs, dans 2 essais, le magnésium s'est avéré plus efficace que le placebo pour réduire les douleurs menstruelles. Le magnésium était pris quotidiennement dans l'un des essais et pendant les règles dans le deuxième. Mais un troisième essai a montré que le magnésium n'était pas plus efficace qu’un placebo. Ainsi, pour le magnésium, les preuves sont moins convaincantes qu’avec la vitamine B1 (céréales complètes, viandes, légumes et légumes secs, fruits, levure de bière, huîtres et autres fruits de mer), B6 (viandes, volaille, poisson, œufs, pommes de terre et fruits, excepté les agrumes) et les acides gras oméga-3 (huiles de poisson, de noix, de chanvre, ou de cameline, par exemple).

Par ailleurs, certains experts recommandent d’éviter les aliments sucrés (sucre raffiné), ceux-ci étant suspectés de favoriser l’inflammation.

Sources

La synthèse Cochrane, 2001

Deux articles sur l’effet des acides gras oméga-3, 2012 et 2022

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22261128/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35059756/

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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