Le safran est composé des stigmates séchés d’un crocus d’automne, Crocus sativa (les stigmates sont les extrémités du pistil). Il est utilisé depuis l’Antiquité pour parfumer des plats ou colorer des textiles. Autrefois, le safran était abondamment cultivé en Provence et dans le Gâtinais. En France, on assiste à un renouveau de cette culture et des safranières se sont récemment développées, qui permettent de trouver du safran dont la pureté est garantie.
Récemment, plusieurs études scientifiques de bonne qualité méthodologique (mais de petite taille) semblent suggérer que la prise de safran avant de se coucher favorise l’endormissement et améliore la qualité du sommeil, le safran contenant des substances hypnotiques, par exemple la crocine et le safranal.
Par exemple, chez 66 personnes traitées pendant 6 semaines soit par un extrait de safran, soit par un placebo, l’endormissement a été facilité (questionnaire LSEQ), et la durée et la qualité du sommeil améliorées (questionnaire PSQI) chez les personnes qui ont reçu l’extrait de safran (comparées à celles prenant le placebo).
Dans une autre étude, 63 personnes ont été traitées, pendant 28 jours, soit par un extrait de safran, soit par un placebo. La prise de safran a significativement réduit les insomnies (questionnaire ISI), amélioré le sentiment de sommeil réparateur et la qualité du sommeil (questionnaire PSQI).
Par ailleurs, 2 analyses croisées (« méta-analyses ») des diverses études de bonne qualité méthodologiques publiées dans des revues scientifiques semblent confirmer que le safran améliore l’endormissement, la durée et la qualité du sommeil. La dose efficace semble se situer autour de 100 mg de safran par jour. Cependant, des recherches supplémentaires seront nécessaires pour confirmer l'efficacité et la sécurité à long terme des différentes doses de safran dans le traitement des troubles du sommeil.
À noter également, plusieurs études semblent indiquer un intérêt du safran dans le traitement des troubles dépressifs légers.
Sources
L’étude sur 66 personnes, 2021
L’étude sur 63 personnes, 2020