Les feuilles et les fruits du cassis (Ribes nigrum) sont couramment employés en phytothérapie comme diurétique et pour traiter les problèmes d’insuffisance veineuse (jambes lourdes, hémorroïdes), ainsi que les douleurs articulaires liées à l’arthrose.
Les feuilles et les baies de cassis contiennent des anthocyanosides aux propriétés proches de celles de la vitamine P (protection des vaisseaux sanguins). Elles renferment également des flavonoïdes (quercétol et kaempférol) et des proanthocyanidols qui pourraient avoir des propriétés anti-inflammatoires. L’huile de pépins de cassis est riche en acides gras essentiels de la famille des oméga-3 (acide alpha-linolénique, acide stéaridonique, par exemple) et de celle des oméga-6 (acide gamma-linolénique, par exemple). Ces acides gras auraient également des propriétés anti-inflammatoires.
Les feuilles, les baies et l’huile de pépins de cassis n’ont fait l’objet d’aucune étude clinique sérieuse chez l’homme. Chez l’animal, les feuilles et les baies ont montré une certaine activité anti-inflammatoire, diurétique et hypotensive. Néanmoins, l’usage du cassis ne repose que sur la tradition.
En 2003, la Coopération scientifique européenne en phytothérapie (ESCOP) a reconnu l’usage traditionnel du cassis comme « traitement complémentaire visant à soulager les douleurs dues à des rhumatismes ». En 2010, l’Agence européenne du médicament (EMA) a reconnu l’usage traditionnel des feuilles et des baies de cassis « pour soulager les douleurs articulaires mineures et pour augmenter la quantité d’urines en traitement complémentaire des infections urinaires ». Elle conseille de limiter son utilisation à une durée maximale de 4 semaines.
En 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur les produits contenant du cassis ou des extraits de cassis (huile de pépins, extrait sec, anthocyanines). Elles ont estimé que les produits de phytothérapie à base de cassis ne peuvent pas prétendre soulager les jambes lourdes ou maintenir la bonne circulation veineuse, ni participer au maintien des défenses immunitaires, ni améliorer la vision de nuit et soulager les yeux fatigués, entre autres allégations.
Aucune source d’information n’indique une éventuelle action du cassis sur les problèmes musculaires, dont la raideur et la faiblesse.
Les personnes qui souffrent d’insuffisance cardiaque ou rénale sont invitées à consulter un médecin avant de prendre des produits de phytothérapie contenant des feuilles ou des baies de cassis.
Sources