Ils sont clairement nocifs pour la santé dans son ensemble.

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Qu’appelle-t-on aliments ultra-transformés ? Ce sont des produits alimentaires qui contiennent souvent de nombreux ingrédients, dont certains ne sont pas familiers du grand public : additifs alimentaires, protéines hydrolysées, amidons modifiés, huiles hydrogénées, etc. Ces ingrédients inhabituels sont imposés par une production industrielle et la volonté de créer des aliments extrêmement séduisants en termes de texture, goût, durée de conservation, etc. Ces produits sont généralement très riches en calories, riches en sucres ajoutés, en sel et en matières grasses. Par exemple, les saucisses dites « de Strasbourg », les nuggets de poulet, le pain de mie industriel, les céréales du petit déjeuner, etc.

 

Ces dernières années, les aliments ultra-transformés ont envahi les rayons, jusqu'à représenter entre 25 et 50 % de notre alimentation totale. En 2019, l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN, Inserm/Inrae/Cnam) a analysé les données de 44 551 participants à la grande étude NutriNet-Santé.
Ces personnes, de plus de 45 ans, à 73 % des femmes, devaient indiquer en ligne ce qu'elles avaient mangé et bu pendant plusieurs périodes de 24 heures répétées régulièrement. Les aliments ultra-transformés représentaient 14 % de leur consommation (en termes de poids d'aliments) et 29 % de leur apport calorique total. Au bout de 7 ans, 602 personnes étaient décédées dont 219 par cancer. Ces données ont été analysées et la conclusion est qu'une augmentation de 10 % de la proportion d'aliments ultra-transformés dans l'alimentation semble associée à une augmentation de 14 % de la mortalité.

 

Plusieurs analyses croisées des études scientifiques portant sur les aliments ultra-transformés ont constaté que la consommation de ces aliments est associée à un risque accru d’obésité, de troubles métaboliques (diabète, obésité), d’hypertension artérielle, de cancer et de mortalité toutes causes confondues. Une des hypothèses expliquant ce risque accru est que les aliments ultra-transformés sont souvent de moins bonne qualité nutritionnelle (plus gras, plus sucrés, moins riches en fibres et en vitamines).

À l’inverse, selon l’étude INCA3 (qui a suivi les habitudes alimentaires de plus de 2 000 adultes français), consommer davantage d’aliments non ou peu transformés pourrait potentiellement prévenir 25 % des décès associés à des maladies vasculaires (infarctus, AVC, etc.) et 19 % des décès associés au diabète de type 2.

 

En conclusion, si l’effet des aliments ultra-transformés sur l’intestin en particulier est encore peu connu aujourd’hui, il est clairement démontré qu’ils ont un effet négatif sur la santé globale. 

 

Sources

 

Une étude sur aliments ultra-transformés et risque d’obésité, 2016

L’analyse croisée des études sur les aliments ultra-transformés, 2021

L’étude INCA3, 2021

Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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