Non.

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L’huile de tournesol, devenue rare sur les étagères de supermarché du fait de la guerre en Ukraine, ne contient pas de perturbateurs endocriniens (au même titre que les autres huiles végétales alimentaires). Ces substances sont néanmoins systématiquement recherchées avant la commercialisation de ces huiles (voir un exemple de fiche technique dans les Sources). Pourquoi ?
Parce que la plupart des perturbateurs endocriniens sont hautement solubles dans les corps gras. Ainsi, par exemple, si une huile végétale est longuement entreposée dans des fûts en plastique contenant des phtalates, en particulier sous un climat chaud, il est possible que ces perturbateurs endocriniens passent dans l’huile en concentrations significatives. Cela a été le cas, il y a quelques années, pour des huiles d’olive provenant de Tunisie. Mais, dans leur état naturel, les huiles végétales alimentaires ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens.
 
Depuis quelques années, les scientifiques suspectent que les huiles de friture utilisées trop longtemps (l’huile de tournesol est l’une des huiles de friture les plus employées) puissent, sous l’effet de leur oxydation progressive, générer de possibles perturbateurs endocriniens. Les études sont assez peu nombreuses à ce sujet (en Sources, une étude sur les effets de l’huile de soja oxydée par un usage prolongé en friture sur le fonctionnement des ovaires chez le rat). C’est l’une des raisons qui expliquent que les huiles végétales doivent être renouvelées régulièrement dans les ateliers de friture, ou dans la restauration.
 
Pour compléter ces informations, rappelons que l’huile de tournesol, comme celle de pépins de raisin, de noix ou de soja, contient de grandes quantités d’acides gras oméga-6 : 10 g pour une cuillerée à soupe d’huile de tournesol. Pour une bonne santé cardiovasculaire, nous devrions consommer environ 5 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3 (présents dans les huiles de poissons, de chanvre, de colza ou de lin, par exemple). Or, aujourd’hui, nous en consommons 15 fois plus en moyenne ! Plus de colza, moins de tournesol et moins… d’aliments frits !
 
Sources
 
Un exemple de fiche technique pour l’huile de tournesol, spécifiant l’absence de perturbateurs endocriniens, 2011 
Un article sur les effets de l’huile de soja oxydée sur les ovaires chez le rat, 2019
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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