Le régime Seignalet (également appelé « hypotoxique ») a été développé en 1985 par un immunologiste, Jean Seignalet. Il consiste à éliminer certains aliments, en particulier le lait et les produits laitiers, les aliments contenant du gluten, le sucre raffiné, les aliments cuits à plus de 110°C ou exposés aux micro-ondes, ainsi que les huiles végétales qui ne sont pas obtenues par pression à froid. Il est par ailleurs enrichi en vitamines, oligo-éléments et sels minéraux par le biais de compléments alimentaires.
Ce régime est proposé pour soulager des maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, lupus érythémateux, maladie de Crohn, sclérose en plaques, par exemple), mais aussi l’asthme, l’arthrose, le diabète de type 2, l’acné, etc. L’un des principes sous-jacents de ce régime est qu’il contribuerait à réduire l’inflammation chronique observée dans ces maladies.
À ce jour, ce régime n’a fait l’objet d’aucune étude clinique selon les méthodes habituelles d’évaluation scientifique (comparaison avec un groupe contrôle ayant une alimentation classique, sur une durée suffisante, avec un nombre de participants suffisamment élevé pour pouvoir faire une analyse statistique des résultats). La disparition précoce de Jean Seignalet en 2003 a probablement contribué à cette absence d’étude. Aujourd’hui, les personnes qui promeuvent ce régime ne peuvent s’appuyer que sur des cas individuels, sans l’appui d’une analyse scientifique objective globale.
Depuis la disparition de son concepteur, les personnes qui souhaitent essayer ce régime le font avec, comme souhaité par Jean Seignalet lui-même, l’accompagnement d’un professionnel de santé ou d’un professionnel de la nutrition. En effet, supprimer les laitages et le gluten, ainsi que changer ses modes de cuisson, reste tout à fait compatible avec une alimentation équilibrée et diversifiée, à condition de savoir comment compenser pour ingérer suffisamment de calcium et de vitamine D, et identifier des sources alternatives de glucides. De plus, bien suivi par un professionnel, il n’est pas nécessaire de dépenser des fortunes en compléments alimentaires, dont certains ne sont pas dénués de toxicité.
Sous cette condition et en l’absence d’études scientifiques, c’est à chacun de se faire une opinion au bout de quelques mois. Pour y parvenir au mieux, il est recommandé de tenir un journal de bord (nature et intensité des symptômes, fatigue, impact sur la qualité de vie, etc.) quelques semaines avant de débuter ce régime (pour constituer une base de comparaison), puis tout au long du régime (pour évaluer objectivement ses effets). Votre médecin traitant pourra vous aider à identifier les bons critères à suivre et à enrichir votre journal de bord de données biologiques issues des prises de sang ou des clichés d’imagerie médicale, par exemple.
Sources
L’association qui promeut la méthode Seignalet
Attention
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