Elle est reconnue comme étant une hormone à part entière.

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La vitamine D (en fait, LES vitamines D, il en existe plusieurs formes voisines) joue un rôle important dans la croissance et la minéralisation osseuses, ainsi que dans certains aspects de l’immunité, en particulier l’immunité innée (la plus ancestrale). Au-delà de ces fonctions, qui font l’objet d’un consensus, de nombreuses incertitudes demeurent autour de ses autres propriétés.

Bien qu’elle soit plutôt connue comme une vitamine (car en partie apportée par l’alimentation), la vitamine D est essentiellement une hormone, fabriquée par le corps sous l’influence des rayons ultraviolets, à partir des carotènes. Depuis les années 1980, elle est reconnue comme une hormone stéroïde, au même titre que les hormones sexuelles ou le cortisol. On parle d’« hormone stéroïde calciotrope » (qui fixe le calcium sur les os).
 
Selon l’Organisation mondiale de la santé : « Un perturbateur endocrinien désigne une substance ou un mélange qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous)-populations. »
Parce qu’elle est une hormone, la vitamine D exerce une influence sur notre statut endocrinien. Elle n’est pas un perturbateur endocrinien comme on l’entend le plus souvent mais, en tant qu’hormone, elle influence notre corps via le système hormonal. Elle ne le « perturbe » pas, elle l’influence dans le contexte normal de notre physiologie.
 
La vitamine D s’accumule dans l’organisme : un excès d’apport peut avoir de graves conséquences qui persisteront plusieurs semaines après l’arrêt de la prise de cette vitamine. Néanmoins, les cas d'intoxication sont exceptionnels et correspondent à la prise de doses élevées de vitamine D.

En provoquant une élévation anormale et permanente du taux de calcium dans le sang (hypercalcémie), un surdosage en vitamine D provoque des nausées, des maux de tête, des douleurs des muscles et des os, des troubles du rythme cardiaque, ainsi que des dépôts de calcium dans les reins (calculs rénaux), les vaisseaux sanguins, le cœur et les poumons. De graves troubles rénaux peuvent apparaître et mettre la vie en danger. Ces effets indésirables apparaissent dès que l'apport quotidien dépasse 50 000 UI, équivalentes à 1,25 mg par jour (taux sanguins durablement supérieurs à 50-60 ng/ml).

Les personnes qui prennent des médicaments contre les troubles du rythme cardiaque doivent éviter de prendre des compléments alimentaires contenant de la vitamine D. Dans tous les cas, la prise de doses quotidiennes supérieures à 2 000 UI (50 µg) doit se faire sous contrôle médical.
 
Sources
 
Sur la nature hormonale de la vitamine D, 1985
Sur ce que l’on sait des effets de la vitamine D, en particulier dans le contexte de la Covid-19, VIDAL, 2021
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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