Le régime alcalin repose sur une plus grande consommation de fruits et de légumes et une moindre consommation de viandes et de produits d’origine animale.
Pour faire simple, les aliments dits « alcalinisants » sont les fruits et les légumes (plus ou moins intensément selon l’aliment), mais aussi les pommes de terre, les vins, les boissons gazeuses non alcoolisées, etc. Les aliments dits « acidifiants » sont les viandes, les fromages, les jaunes d’œuf, le poisson, la bière, certaines céréales (riz brun, avoine), etc. Attention, si ces aliments ont effectivement une action temporaire sur le pH de notre corps, cette influence n’est pas liée à leur acidité ou alcalinité propre : le jus d’orange, acide, est alcalinisant, d’avantage que le jus de citron, pourtant plus acide. Il n’existe pas d’information fiable sur le pouvoir alcalinisant du gingembre et du chocolat.
Nous possédons plusieurs systèmes destinés à réguler notre pH quels que soient les aliments que nous mangeons. Ainsi, après avoir bu un grand verre de jus d’oranges, notre pH augmente de manière transitoire mais il est rapidement ramené à la normale. Dans nos urines, les substances présentes témoignent de ce rééquilibrage (dans le cas du jus d’oranges, elles sont plus alcalines).
Donc le régime alcalinisant n’agit pas en rendant notre corps plus alcalin. Il s’agit plutôt d’un mode de sélection des aliments, en préférant un certain type d’aliments. Le régime alcalin invite à privilégier les aliments dits « alcalins » ou ceux dites « neutres » (c’est-à-dire la plupart des céréales complètes, les huiles végétales, les laits fermentés, etc.), au détriment des aliments dits « acidifiants ». Ces recommandations sont assez proches de celles qui nous sont données par les autorités de santé : davantage de fruits et de légumes, de pommes de terre et de céréales complètes, des huiles végétales, une consommation modérée de viandes et de matières grasses d’origine animale, etc.
Pour en savoir plus
Une présentation synthétique sur la régulation du pH dans l’organisme, Dr Patrick Lévy, Université Joseph Fourier, Grenoble, 2012
L’article d’un médecin néphrologue sur l’effet des jus d’agrumes sur le pH de l’organisme, 2018
L’étude de 2006 sur le pouvoir alcalinisant des jus d’agrumes (en anglais, expliquée en français dans la référence ci-dessus)
Attention
Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.