La gelée royale est une substance laiteuse sécrétée par les abeilles pour nourrir la larve destinée à devenir reine. La gelée royale contient 13 % de protéines, 11 % de sucres similaires à ceux du miel, 5 % de matières grasses et 70 % d’eau. Elle est riche en acides aminés, en vitamines du groupe B, en sels minéraux et en oligoéléments tels que le chrome, le manganèse et le nickel.
La gelée royale ne figure pas sur la liste des perturbateurs endocriniens signalés par l’Institut national du cancer, ni sur celle des perturbateurs endocriniens recensés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’appellation « perturbateur endocrinien » est étroitement codifiée par des critères objectifs et la gelée royale ne remplit pas ces critères.
Concernant le cancer, de nombreuses études ont montré que, dans le tube à essai, la gelée royale inhibe la prolifération de divers types de cellules cancéreuses. Cet effet serait lié à sa concentration en acide 10-hydroxy-2-décénoïque, une substance propre à la gelée royale. Une étude a montré que, dans le tube à essai, la gelée royale inhibe la transformation cancéreuse de cellules du sein exposées au bisphénol-A, un perturbateur endocrinien avéré.
Cependant, il ne faudrait pas conclure que la gelée royale est un traitement préventif ou curatif contre le cancer. De nombreuses substances chimiques ont fait leurs preuves contre le cancer dans le tube à essai sans jamais montrer d’efficacité dans la vie réelle. De fait, aucune étude clinique n’a montré d’efficacité de la gelée royale dans la prévention ou le traitement du cancer.
Par ailleurs, aucune étude, dans la vie réelle ou dans le tube à essai, ne semble indiquer une augmentation du risque de cancer chez les personnes qui prennent de la gelée royale. Une étude contre placebo sur 6 mois (61 personnes, 3 g de gelée royale par jour) a montré que cette supplémentation augmentait significativement le nombre de globules rouges.
Sources
La liste des perturbateurs endocriniens de l’Institut national du cancer, 2019
Les travaux de l’Anses sur les perturbateurs endocriniens, 2019
Attention
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