Seulement dans le contexte du diabète de type 2.

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La question des liens entre consommation de sucre et chute anormale des cheveux (ce qu’on appelle l’alopécie) est une question complexe.
Commençons par dire qu’il n’y pas d’évidence que la consommation d’aliments sucrés fasse tomber les cheveux sur le court terme. Ce n’est pas parce que vous avez succombé à une boite de bonbons que vous perdrez davantage de cheveux la semaine suivante. Mais les choses se compliquent sur le long terme.
En effet, il semble que le fait de souffrir d’un diabète de type 2 augmente le risque d’alopécie. Rappelons que le diabète de type 2, également appelé diabète gras ou diabète non insulinodépendant, touche surtout les personnes en surpoids ou obèses, sédentaires, le plus souvent après 45 ans. Il représente 90 % des cas de diabète après 60 ans. Les personnes atteintes de diabète de type 2 sécrètent toujours de l’insuline, mais cette hormone régule avec moins d’efficacité le taux de sucre dans leur sang. Petit à petit, le pancréas s’épuise à sécréter des quantités croissantes d’insuline et le diabète s’installe. Parce que l’excès de sucre dans le sang est toxique à long terme sur les vaisseaux sanguins, ce diabète perturbe les phénomènes de cicatrisation et augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de troubles de la vision, d’insuffisance rénale ou de perte de sensibilité dans les pieds. Consommer trop d’aliments sucrés et/ou gras, associé à la sédentarité, augmente significativement le risque de diabète de type 2.
Un risque plus important d’alopécie sous l’action du diabète de type 2 a été observé chez les femmes comme chez les hommes. Le type d’alopécie concerné (il en existe plusieurs) est l’alopécie androgénétique, c’est-à-dire celle soumise à l’action des hormones sexuelles masculines (les androgènes, per exemple la testostérone). Dans cette forme de perte de cheveux, seul le dessus du crâne est atteint et les cheveux du pourtour du crâne sont habituellement préservés. Les femmes sont habituellement touchées par cette forme d’alopécie après la ménopause, lorsque les hormones féminines diminuent dans l’organisme.
En conclusion, en particulier chez les femmes, prévenir le diabète de type 2 pourrait contribuer à protéger la chevelure après la ménopause. Rappelons les conseils de prévention de cette maladie : une réduction et un contrôle du poids grâce à une alimentation équilibrée (en particulier pauvre en aliments sucrés et en graisses d’origine animale, et riche en fibres) et une activité physique régulière (au moins 30 minutes trois fois par semaine).
 
Sources
Sur le diabète de type 2, Assurance maladie, février 2019
Une étude sur les liens entre diabète de type 2 et alopécie chez les femmes, 2003
Une étude sur les liens entre diabète de type 2 et alopécie chez les hommes, 2006
 
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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