Début avril 2019, un article alarmiste du New York Times a laissé penser qu’une levure particulière, Candida auris, menaçait la planète du fait de sa résistance aux médicaments habituellement prescrits contre les candidoses.
Connue depuis 2009, elle peut être à l’origine d’infections graves chez les personnes immunodéprimées (par le grand âge, une maladie grave, un traitement anticancéreux ou visant à prévenir le rejet d’une greffe, par exemple). Il s’agit davantage d’un problème affectant les établissements de soins. En effet, Candida auris est résistante aux moyens de désinfection habituels et peut coloniser de très nombreuses surfaces (y compris le mobilier).
En France, un seul cas a été signalé (en 2017) chez un patient qui avait été soigné dans des hôpitaux indiens et iraniens. En Europe, des cas ont été rapportés en Espagne et au Royaume-Uni dans des services de réanimation (où les patients sont très fragiles). Ces cas ont été traités avec une famille de médicaments appelés échinocandines.
Donc pas de panique concernant Candida auris. L’expérience acquise avec les autres types de micro-organismes multirésistants devrait nous aider à contrôler ce nouveau danger infectieux.
Sources
Un article des Centres de prévention des infections associées aux soins, 2018
http://www.cpias.fr/bulletin/2018/10/10-pdf/10-tous_les_articles.pdf
Les recommandations des Centers for Disease Control and Prevention, États-Unis.
https://www.cdc.gov/fungal/candida-auris/c-auris-infection-control.html?CDC_AA_refVal=https%3A%2F%2Fwww.cdc.gov%2Ffungal%2Fdiseases%2Fcandidiasis%2Fc-auris-infection-control.html
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