Non, il semble tout aussi dangereux, peut-être un peu plus.

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Selon des enquêtes menées au Royaume-Uni, où Delta représente à peu près 90 % des cas actuels de COVID-19, les symptômes dus à ce variant ont tendance à être un peu différents de ceux des autres variants, mais cela ne signifie pas nécessairement que les symptômes associés sont plus ou moins graves. Avec Delta, la fièvre, les maux de tête, les maux de gorge et l'écoulement nasal sont plus fréquents, tandis que la toux et la perte d'odorat le sont moins. Néanmoins, d'autres études associent Delta à des symptômes rares plus graves, notamment une déficience auditive, des diarrhées importantes et des caillots sanguins.

Des recherches sont en cours pour déterminer si l'infection par Delta est associée à une augmentation du risque d’hospitalisation et de décès chez les personnes non vaccinées les plus fragiles. Une première étude évaluant le risque d’hospitalisation en Écosse a suggéré que ce risque était deux fois plus élevé chez les personnes non vaccinées atteintes de Delta que chez les personnes non vaccinées atteintes d'Alpha. Mais cette observation n’a pas été confirmée ailleurs.

Ce qui est certain, c’est que l’infection par Delta, plus contagieux, se traduit par une quantité de virus (« charge virale ») plus importante dans le rhinopharynx des personnes infectées non vaccinées. Avec les variants précédents, on a pu constater que plus la charge virale était élevée, plus les symptômes étaient sévères. Il s’agit donc d’une donnée à surveiller.

Pour l’instant, il est encore difficile de déterminer si le variant Delta rend réellement plus malade que les variants précédents ou s'il circule simplement davantage parmi des populations plus vulnérables (où le nombre de cas est élevé et les taux de vaccination sont faibles).
Actuellement, au Royaume-Uni, comme en France, on assiste à un « découplage » des hospitalisations et des cas. En d’autres termes, le nombre d’hospitalisations pour 1000 cas identifiés est beaucoup plus faible qu’au printemps, ce qui est très probablement lié à la vaccination massive des personnes les plus à risque de complications (même s’il en reste environ 3 millions à vacciner en France). Aux États-Unis, le nombre d’hospitalisations pour 1000 cas dans chaque État est directement proportionnel au pourcentage de personnes qui y ont été vaccinées, ce qui conforte cette hypothèse.
 
Sources
L’étude écossaise qui suggère une sévérité plus forte du variant Delta
L’étude qui montre que la charge virale est plus élevée avec le variant Delta
Les données américaines sur l’influence de la vaccination sur le nombre de cas de Delta
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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