Très faible, mais pas nul.

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Le risque de transmission du VIH lors d’une fellation n’existe que pour la personne qui fait la fellation (dans l’autre sens, la salive n’est pas un fluide contaminant, il faudrait qu’il y ait du sang dans la bouche de la personne pratiquant la fellation).
Ce risque est faible mais pas nul. Le mesurer est difficile car il est plutôt rare que le rapport sexuel se limite à la fellation. Néanmoins, des études ont été menées : par exemple, le suivi, pendant 10 ans, de 263 couples hétérosexuels, sérodiscordants et stables qui pratiquaient des rapports protégés à l’exception des rapports génito-oraux (fellation), n’a pas permis de mettre en évidence d’infection par le VIH malgré 10 295 contacts actifs et 10 658 rapports passifs. D’autres nombreuses études confirment que la transmission du VIH par la fellation semble très rare.
Mais on connaît des facteurs de risque qui augmentent le risque de transmission du VIH lors d’une fellation :
  • des problèmes de bouche chez la personne qui pratique la fellation (gingivite, angine, candidose, aphtes, plaie ouverte et récente comme des soins dentaires, etc.) ;
  • des lésions dans la bouche ou la gorge de la personne qui pratique la fellation provoquées par d’autres infections sexuellement transmissibles (par exemple la syphilis ou la blennorragie) ;
  • le fait que la personne qui reçoit la fellation ait récemment été contaminée par le VIH (son liquide pré-séminal et son sperme contiennent alors de grandes quantités de virus).
Pour ces raisons, il est recommandé d’utiliser un préservatif pour la fellation lorsqu’il existe des lésions de la bouche ou si le partenaire sexuel a récemment eu des relations non protégées. Rappelons que les personnes séropositives traitées dont la charge virale est négative (pas de VIH détectable dans le sang) ne transmettent pas le VIH, et qu’il est désormais possible de bénéficier d’un traitement protecteur contre le VIH (PrEP) lorsqu’on est séronégatif.
La fellation peut également transmettre d’autres infections sexuellement transmissibles : herpès, papillomavirus (HPV), hépatite B, syphilis, blennorragie, chlamydiose. Raison de plus d’utiliser un préservatif lors de rapports avec un partenaire occasionnel.
 
Sources
L’étude sur les couples sérodiscordants hétérosexuels
Les conseils de Sida Info Service
Un article médical sur l’ensemble des risques liés à la fellation

 
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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