Oui, si elles sont immunocompétentes et avec le recul dont nous disposons.

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Récemment, la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié des données françaises sur la protection accordée par le rappel de vaccin contre la Covid-19 (« 3e dose »).
Selon la DRESS, si on fixe arbitrairement le risque de souffrir d’une Covid-19 symptomatique due à Omicron à 100 % pour une personne non vaccinée, le risque pour une personne complètement vaccinée avec rappel est de 49 %, toutes autres caractéristiques égales par ailleurs (en particulier l’âge). Ce même risque relatif est de 7 % avec Delta. La protection vaccinale contre une infection symptomatique pour Omicron est donc de 100 - 49 = 51 %, contre 93 % pour Delta (100 - 7). Une personne sur deux est donc protégée contre Omicron après la dose de rappel.

Toujours selon la DREES, si le risque d’être hospitalisé pour une infection par Omicron pour une personne non vaccinée est fixé à 100 %, le risque pour une personne complètement vaccinée avec rappel est de 19 %, toutes autres caractéristiques égales par ailleurs. Ce même risque relatif est de 4 % avec Delta. La protection vaccinale contre le risque d’hospitalisation pour Omicron est donc de 100 - 19 = 81 %, contre 96 % pour Delta (100 - 4).
Ainsi, la dose de rappel est fortement efficace (8 personnes sur 10 protégées) contre les formes sévères de Covid-19.
 
Attention, ces données concernent la population en général et ne sont pertinentes que pour les personnes dites « immunocompétentes », c’est-à-dire qui font une réponse immunitaire normale à la vaccination. Les personnes dites « immunodéficientes » (du fait d’une maladie ou d’un traitement médical) ne bénéficient malheureusement pas de ces taux de protection. Chez ces personnes, une 4e dose, voire une 5e, sont pratiquées pour tenter d’obtenir une réponse immunitaire suffisante. Parfois, cela n’est pas possible et elles bénéficient alors de l’injection d’anticorps monoclonaux à longue durée d’action, une forme de protection passive efficace.
 
Chez les personnes immunocompétentes, il n’existe pas encore de données montrant l’intérêt d’une 4e dose. En Israël, cette 4e dose est administrée aux personnes de plus de 60 ans qui ont reçu leur 3e dose depuis plus de 7 mois. Nous devrions avoir bientôt des données issues de ce pays pour savoir si cette 4e dose est utile dans cette population. Les données préliminaires ne montrent pas d’effet massif de la 4e dose sur les taux d’anticorps dans le sang (à l’inverse de la 3e dose qui les stimulent puissamment).
 
Sources
 
Les chiffres de la DREES, 14 janvier 2022
Attention Cet article d'actualité rédigé par un auteur scientifique reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à la date de sa publication. Il ne s'agit pas d'une page encyclopédique régulièrement remise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc.

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